Les maladies des tomates

Intégrer des fleurs comme la bourrache ou le souci peut non seulement embellir votre potager, mais aussi repousser naturellement certains nuisibles et attirer les pollinisateurs.

Utiliser du compost maison enrichi peut grandement améliorer la santé de vos plants de tomates, en fournissant les nutriments nécessaires à leur développement.

Implanter des engrais verts tels que la moutarde ou la phacélie après la récolte aide à protéger et à régénérer la terre de votre jardin, contribuant à une culture durable.

Quoi de plus classique mais également merveilleux qu’une tomate dans un potager. Mais, cette plante n’est pas si facile à cultiver qu’il n’y paraît : elle est malheureusement facilement la cible de maladies. Fort heureusement, il existe des méthodes pour les éviter.

Prendre soin de ses tomates en guise de prévention

La rotation des cultures est un bon moyen pour éviter que d’éventuels agents pathogènes présents dans le sol une année ne s’attaquent à vos plants l’année suivante.

Parmi les variétés anciennes, privilégiez celles qui ont développé une résistance aux maladies.

Évitez de jardiner lorsque les feuilles sont humides : vous pourriez courir le risque de répandre les agents pathogènes auprès des différentes plantes. Lorsque vous arrosez, évitez de mouiller le feuillage et préférez effectuer ce geste le matin.

Lorsque vous coupez des feuilles infectées, ne les déposez pas sur le compost car les maladies pourraient y survivre et vous pourriez les réinjecter dans votre potager lors de l’épandage du compost.

Si vous cultivez dans des pots, pensez à bien les désinfecter après avoir retiré les tomates à la fin de la saison.

Paillez toujours votre tomate, si possible de manière généreuse : un sol paillé sera mieux protégé contre les intempéries et les variations de températures et d’humidité qu’un sol nu.

Surveillez régulièrement le feuillage de vos tomates pour déceler les maladies le plus tôt possible. Dès la découverte d’une plante malade, détruisez toutes les parties du végétal atteintes. Ne les mettez surtout pas dans le compost, au risque de voir la maladie revenir dans le jardin.

Évitez de cultiver des pommes de terre à proximité des tomates : comme elles sont de la même famille, ces espèces peuvent se transmettre facilement les maladies, notamment le mildiou.

Lors de la plantation des tomates, déposez des orties broyées au fond du trou.

Le mildiou

Les causes

La plus répandue des maladies chez la tomate a pour origine un champignon qui aime la douceur des températures et l’humidité : il survient surtout lors des étés pluvieux.

Comment se manifeste-il

Tout d’abord, des taches vert foncé apparaissent sur le bord des feuilles et deviennent très rapidement grises puis brunes. Les tiges passent également de la couleur verte à la couleur brun, teinte qui touche progressivement les fruits aussi. Parfois, les feuilles, flétries à certains endroits, tombent d’elles-mêmes. Heureusement, la plante peut produire encore des tomates si la maladie n’est pas trop forte.

Comment l’éviter

Une fois que le mildiou est apparu dans un potager, il demeurera dans le sol, ne craignant pas les hivers, même froids. 

Pour tenter d’éradiquer la maladie, vous pouvez utiliser du bicarbonate : mettez-en une cuillère à soupe dans un litre d’eau de pluie. Profitez du temps sec pour vaporiser ce mélange sur toutes les feuilles. Vous pouvez également essayer l’huile essentielle de romarin : 20 gouttes diluées dans 5 litres d’eau à pulvériser sur les feuilles.

L’oïdium

Ce champignon touche principalement les cucurbitacées mais les tomates n’en sont pas préservées. L’oïdium teinte les tiges et les feuilles de poudre blanche, déforme les folioles, et les jeunes plantes dépérissent. Il fait des dégâts particulièrement importants durant les nuits fraîches, notamment au printemps et à la fin de la saison estivale.

Les conseils de prévention pour les autres maladies des tomates sont valables aussi pour l’oïdium : ne pas serrer les plantes et laisser circuler l’air entre elles, ne pas arroser les feuilles.

Si la maladie s’est déclarée, supprimez toutes les feuilles atteintes mais ne les déposez surtout pas dans votre compost. Pour traiter naturellement vos plantes, vaporisez du purin de prêle sur les feuilles : un kilo de feuilles fraîches qui ont macéré 2 semaines dans 9 litres d’eau. Une autre solution consiste à pulvériser un mélange d’eau (un litre), de bicarbonate de soude (une cuillerée à café) et du savon de Marseille liquide (une cuillerée à café également).

Le cul noir ou nécrose apicale

Cette maladie est due à un manque de calcium, lui-même déclenché par des arrosages irréguliers : une alternance d’arrosages copieux et de longues périodes sans arrosage). Comme l’indique le nom de la maladie, elle se manifeste par l’apparition d’une tache noire sur le derrière du fruit. Comment l’éviter ? Le meilleur moyen reste le paillage du sol pour garder une humidité optimale.

Les maladies les moins connues

Botyris

Cette maladie, due à un champignon, survient lorsqu’il fait une vingtaine de degrés et que le temps est humide. Le risque est accru pour des plantes vivant dans une serre mal aérée. Les symptômes observés sont des taches brunes sur les tiges, les fruits et les feuilles, qui revêtent rapidement ce qui ressemble à de la moisissure.

Alternariose

Cette maladie se manifeste par de petites taches jaunes, qui deviendront foncées, sur les pétioles et les folioles, puis sur les tiges. Ce symptôme peut également affecter les fruits, qui peuvent développer une zone de pourriture humide si d’autres champignons s’en mêlent.

Si la maladie apparaît à la fin de la saison, il faudra couper et brûler les parties affectées.

L’alternariose aime l’humidité et les températures douces. Elle survit dans le sol d’une année sur l’autre, il vous faudra donc respecter une rotation des cultures. Elle se retrouve également dans les graines des plantes malades, ne les récupérez pas.

Maladie bronzée

Due à un virus, elle provoque de petites taches sur les tiges, les feuilles et les fruits, et elle ne peut pas être traitée.

Anthracnose

Moins répandue, cette maladie tache de brun les feuilles et leur donne une apparence asséchée.