Un potager à l’école

Tous les enfants n’ont pas la chance d’avoir un potager dans le jardin ou sur le balcon du domicile de leurs parents, certains n’ont même pas d’espace vert du tout. Il est bien dommage que ces bambins ne puissent pas profiter du plaisir de jardiner et des bienfaits pédagogiques du potager. Une des solutions constitue un jardin partagé par plusieurs foyers : chacun travaille le sol, sème et plante, effectue des gestes de soin, et toute la communauté déguste les légumes. Une autre consiste en un potager directement à l’école. La ministre de l’écologie Ségolène Royal soutient cette option et souhaite la développer dans de nombreux établissements. En dehors de toute considération politique, les arguments en sa faveur peuvent se révéler solides.

La ministre met principalement l’accent sur l’aspect de la pédagogie environnementale : les enfants apprennent l’importance de la biodiversité et sont sensibilisés sur les méfaits du gaspillage alimentaire. Ils découvrent le cycle des plantes, le rôle capital des insectes butineurs et des vers de terre pour la reproduction des végétaux et la terre. Ils réalisent la multiplicité des espèces et des variétés de légumes, ainsi que le goût véritable des fruits, feuilles et racines. Ils prennent également conscience de la valeur des légumes, et qu’il ne faut pas jeter des aliments encore consommables.

Installer un potager dans un établissement scolaire n’est pas seulement un projet ou une idée, il s’agit déjà d’une réalité. Dans un lycée en Picardie, dans une école en Indre, les élèves participent à cette activité originale, à quelques mètres seulement des salles de classe. Les enfants et les adolescents retrouvent le plaisir du travail de la terre, la satisfaction de voir les légumes sortir de terre puis grandir peu à peu, et enfin la joie de la récolte et de la dégustation, et font également une pause proche de la nature pendant une longue journée de cours.

L’école berrichonne a également choisi de compléter ses activités éducatives avec quelques animaux de la ferme : des gallinacés, des canards, un mouton, une chèvre et des poneys. Outre le sens des responsabilités (les enfants apprennent qu’il faut prendre soin des bêtes et des plantes), s’ajoute le lien affectif avec les animaux.

Certains lycéens n’ont pas la main verte, ou ne s’avèrent guère intéressés par les semis, plantations, soins et cueillettes. Mais ils ne restent cependant pas les bras croisés : ils consacrent une bonne partie de leur temps à promouvoir le potager, notamment auprès de leurs camarades. Leurs efforts se concentrent surtout à la lutte contre le gaspillage alimentaire, fléau national très répandu dans les cantines scolaires et professionnelles.

 

L’image utilisée est une photo de l’école du Chat botté à Aubevoye, dans l’Académie de Rouen (http://blog.ac-rouen.fr/potager-du-chat-botte/category/le-potager-au-jour-le-jour/)

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