L’oya

Intégrer un système d’arrosage au goutte-à-goutte dans votre potager améliore l’absorption d’eau des plantes et limite l’évaporation, rendant votre jardinage plus durable.

Choisir des plantes adaptées à votre climat réduit le besoin en irrigation et renforce la biodiversité de votre jardin.

L’ajout de paillage autour de vos légumes et plantes aide à maintenir l’humidité du sol, réduisant ainsi la fréquence des arrosages et vos efforts au jardin.

L’eau est un des quatre éléments mais, avec l’air, le seul indispensable à la vie. Or, partiellement en raison du réchauffement climatique, l’accès à l’eau potable devient parfois difficile, et il faut économiser cette ressource précieuse, surtout en période de sécheresse.

L’arrosage du potager doit donc être raisonné, et l’eau ne doit pas être gaspillée. Pour un arrosage économe en liquide, on peut opter pour du goutte-à-goutte ou bien pour les oyas.

Le principe de l’oya existe depuis la nuit des temps et sur tous les continents : les tout premiers dateraient d’il y a 4000 ans et nous viendraient de Chine.

Les avantages

Petits pots en terre cuite très esthétiques que l’on enterre à côté des plantes (à une cinquantaine de centimètres), les oyas remplis d’eau au préalable permettent de libérer de petites quantités de leur contenu directement dans le sol. Les racines profitent de l’humidité et les végétaux peuvent survivre dans un milieu aride ou pendant une période particulièrement sèche.

Outre la survie des plantes lors de sécheresse, l’oya permet également de diminuer la consommation d’eau d’arrosage : l’eau ne s’évaporera pas et vous pourrez partir en vacances l’esprit léger. On estime qu’il ne faudra remplir à nouveau un pot de 3L tous les 6 à 8 jours. L’intérêt est donc à la fois économique et écologique.

De plus, la quantité d’eau reçue par la plante est exactement celle qui est nécessaire, et le végétal puise cette ressource aux moments précis où il en a besoin. La plante ne dépend plus du jardinier et de ses apports parfois trop généreux ou trop tardifs.

L’excès d’eau, que l’on observe parfois lorsque le jardinier n’utilise pas d’oya, peut favoriser la prolifération de bactéries ou de champignons. Avec ce système de pots enterrés, ce problème diminue. Le couvercle posé sur le pot empêche une pullulation de moustiques dans l’eau stagnante.

L’oya est composé de céramique ou d’argile, il n’y a donc aucun risque de dépôt de plastique, que l’on pourrait obtenir avec un autre système d’arrosage.

Un dernier avantage de l’oya, et non des moindres : on peut le fabriquer chez soi. Il est bien sûr possible d’en acheter, mais avec un peu de patience, on peut réduire notre consommation.

Comment cela fonctionne

Comment se produit ce miracle ? Tout simplement grâce à la matière composant l’oya, particulièrement poreuse : l’argile ou la céramique. Il vous suffira de remettre de l’eau de temps à autre dans le récipient, coiffé d’un couvercle, qui fera ensuite son rôle d’irrigateur avec modération.

Il existe deux sortes d’oyas : ceux à planter et ceux au potager. Les premiers ont une pointe qui sera plongée dans la terre auprès des plantes à irriguer. Les seconds seront enterrés en pleine terre. Quel que soit le type choisi, l’oya sera rempli d’eau et refermé.

Comment s’en procurer ou en fabriquer

Il existe une entreprise française qui fabrique des oyas à base de matériaux naturels. Vous pouvez vous en procurer directement auprès d’elle ou bien dans des magasins de jardinage.

Si vous vous sentez l’âme bricoleuse, vous pouvez facilement fabriquer votre propre oya : bouchez le trou d’évacuation d’un pot en terre cuite avec de la colle pour carrelage ou un bouchon en liège. Ensuite, déposez un autre pot en terre cuite tête en bas au-dessus du premier tête en haut. Utilisez la colle pour effectuer un joint à la jonction entre les deux pots. Après 24 heures de séchage, votre oya peut être utilisé.

Vous pouvez n’utiliser qu’un seul pot en terre, dont le trou d’évacuation sera bouché mais qui sera coiffé d’un couvercle en terre ou d’une soucoupe. Il vous est possible de couvrir le couvercle de paille.

Quelques conseils pour utiliser votre oya

Préférez le remplir d’eau propre pour éviter que les éventuelles impuretés n’en bouchent les pores.

Veillez à effectuer l’étape de remplissage hors des périodes de gel pour éviter que l’oya ne se brise.

Si votre eau est calcaire, vous pouvez utiliser du vinaigre blanc ou de l’eau pour nettoyer votre oya. Une fois par an suffit.