Intégrer la biodiversité dans votre potager est crucial pour une permaculture réussie ; cela encourage non seulement l’équilibre naturel mais améliore aussi la pollinisation des plantes.
Planifier soigneusement la rotation des cultures et le compagnonnage végétal peut augmenter la production de votre jardin tout en diminuant les problèmes de ravageurs et de maladies.
En enrichissant le sol avec du compost fait maison, vous réduisez la dépendance aux fertilisants externes et vous soutenez la santé de votre écosystème de jardin en permaculture.
Qu’est-ce que la permaculture ?
Le concept de permaculture a été créé par Bill Molisson et David Holmgren dans les années 1970 en Australie. La permaculture désigne une méthode de culture sans travail du sol. On étale un paillis sur le sol qui se décompose et apporte l’humus nécessaire aux végétaux. C’est donc la faune et les micro-organismes qui fertilisent le sol, sans aucun recours aux engrais chimiques.
Principes
La permaculture repose sur des principes conformes à l’éthique, résilients et efficaces.
Ces 12 principes ont été exposés par David Holmgren dans son livre Permaculture, principes d’action pour un mode de vie soutenable :
1) Observer avant d’agir
2) Bien utiliser et stocker l’énergie
3) Produire sa nourriture et ses principaux produits de consommation
4) Appliquer l’autorégulation
5) Utiliser et valoriser les ressources et services renouvelables
6) Pas de gaspillage ni de déchet
7) Aller d’une vue d’ensemble aux détails
8) Intégrer plutôt que séparer
9) Trouver de petites solutions lentes et simples
10) Utiliser et valoriser la diversité
11) Utiliser et valoriser les verges et les marges
12) Être créatif pour répondre aux changements
Avantages
Les avantages de la permaculture sont nombreux. Les ressources sont préservées : on utilise l’énergie naturelle (soleil et vent) et on économise l’eau en récupérant la pluie.
Le travail en permaculture est moins contraignant que le travail en jardin classique : on ne retourne pas la terre et on ne laboure pas le sol du potager. C’est le paillis qui favorise l’activité du sol.
Autre avantage de la permaculture, il n’y a pas de destruction de l’habitat naturel des êtres vivants : on travaille main dans la main avec la nature et on célèbre sa diversité, sans pesticide, désherbant ni engrais.
Enfin, en permaculture, on produit en abondance sur de petits espaces : on utilise donc moins de superficie pour cultiver la terre.
Comment mettre en place la permaculture dans son potager ?
Connaître son terrain
Pour bien commencer en permaculture, il faut connaître son jardin et faire un plan de potager. Le plan de potager vous permettra entre autres de prévoir où vous allez semer vos plants et quelles espèces vont cohabiter et s’enrichir, et de pouvoir aménager votre terrain.
Avant de vous lancer en permaculture, apprenez à qualifier la qualité de votre terre, pour savoir si vous devrez apporter des suppléments naturels. Enfin, il faudra veiller aux écarts de température : les potagers de manière générale les craignent.
Le paillis
L’un des principes clés de la permaculture est de ne pas laisser le sol nu. Afin de conserver l’humidité du sol, on utilise de façon continue du paillis (également appelé mulch), c’est-à-dire un paillage. Vous pouvez utiliser des plantations pour réaliser un mulch naturel, des ardoises pour un mulch minéral, ou du bois broyé et du paillis pour faire un mulch végétal.
Le compost
Pour avoir un compost de qualité, veillez à intégrer les bons aliments à votre compost. Un compost idéal est composé de 2/3 de matières azotées (aliments humides) et d’1/3 de matières carbonées (aliments secs et durs). Pour cela, privilégiez les aliments périmés, les agrumes et les algues. N’hésitez pas à intégrer des brindilles, des coques de noisettes, des écorces, de la paille. On peut y ajouter du fumier, des mauvaises herbes, de la mousse et des fougères. Tisanes, filtres à café, épluchures de fruits et coquilles d’œufs sont également les bienvenus.
Les associations de plantes et la rotation des cultures
Il existe de nombreuses associations de plantes pour favoriser leur épanouissement, comme par exemple l’association gagnante : maïs – haricots grimpants – courges. Le maïs sert de tuteur aux haricots, les courges font couvre-sol, les haricots/maïs font de l’ombre aux courges qui supportent mal le plein soleil en été.
Les animaux : hôtel à insectes, ruches, poulailler, mare, abri à hérissons…
Prenez soin de votre sol en attirant les petits animaux comme les vers de terre qui vont aider à garder une bonne structure de sol. Essayez d’attirer les insectes « efficaces », comme les coccinelles et les chrysopes qui raffolent de pucerons. Pour cela, parsemez votre jardin de tiges creuses, de briques et de bûches percées qui serviront « d’hôtels sauvages » pour les insectes.
Enfin, le saviez-vous ? Le hérisson est un formidable allié du jardin : c’est le prédateur des limaces et des escargots. Pour espérer attirer ce petit animal dans votre jardin, rassemblez des cagettes à légumes pour qu’il se fasse un abri. Disposez un bon volume de feuilles, nécessaires pour se faire un nid douillet. L’idéal est de clôturer votre jardin avec de nombreuses haies pour qu’il se sente en sécurité et qu’il puisse échapper aux chiens et aux renards, ses prédateurs.